Après la fin de la Guerre du Péloponnèse en 404 et la défaite d'Athènes, le monde grec entre dans une des périodes les plus complexes de son histoire. Les principales cités du monde égéen (Sparte, Athènes, Thèbes) vont essayer, chacune à leur tour, d'imposer une hégémonie qui restera toujours fragile et incomplète. C'est finalement un royaume du Nord de la Grèce de peu d'importance jusque-là, la Macédoine, qui triomphera d'une manière indiscutée avec le règne de Philippe II. Toutefois, les revers de ces cités en matière extérieure n'impliquent pas que la cité grecque soit entrée en décadence. Les difficultés liées aux structures sociales anciennes perdurent, tandis que se développe une société qui s'adapte : l'économie intègre, pour la première fois dans l'histoire méditerranéenne, les faits du marché et les exigences de la communauté politique. Le dynamisme régional de l'Italie et de la Sicile éclaire cette variété grecque dont la fécondité culturelle se manifeste particulièrement dans la région. Cette période est donc d'un très grand intérêt pour la recherche historique, dont les renouvellements les plus récents sont placés ici au cœur de la réflexion. |