Platon - Le philosophe et la cité (tome 2)
Si Platon parlait aujourdhui... une adaptation de Michel de Vals
La République est un livre singulier. Singulier par sa longueur inhabituelle
(la traduction dans lédition La Pléiade fait près
de quatre cents pages !), mais aussi par la diversité des thèmes
abordés. Platon y traite de la justice et de linjustice, dans lhomme
comme dans la cité - lun étant limage en réduction
de lautre -, de la poésie, des mérites comparés des
divers régimes politiques, de la théorie des deux mondes, de limmortalité
de lâme et de la métempsycose
Des idées sy
bousculent, foisonnantes, qui apparaissent au lecteur moderne aussi révolutionnaires
que, parfois, réactionnaires : du communisme intégral - celui
des femmes et des enfants - à léloge de laristocratie.
Il sagit de laristocratie des sages, certes, mais ces sages sont
si pesamment vertueux quils bannissent de leur cité les poètes,
accusés de pervertir les murs
La République, décidément, est un livre singulier, inclassable.
Une utopie, au sens premier du terme : un livre sans lieu .
Afin de guider le lecteur dans cette oeuvre touffue, le dialogue a été
ici subdivisé en quatre sous-ensembles. Les livres I à IV traitent
de la justice et de la sagesse. Du livre V au livre VII, Platon nous explique
pourquoi il convient de porter les philosophes au pouvoir. Les livres VIII et
IX analysent les causes et les conséquences de linjustice, dans
lhomme et dans la cité. Enfin le livre X nous montre pourquoi il
faut fuir les poètes et choisir la voie de la félicité
éternelle...
Editions Autrement, Paris, 01/2003, 200 pages, 240 grammes. |