L'étranger, à l'époque archaïque, n'a pour carte d'identité que ses propres paroles. Venant d'une cité, il tente tout d'abord de ne pas paraître « étrange » et recherche un hôte qui veuille bien lui expliquer les coutumes du pays. À l'époque classique, la Grèce s'ouvre au commerce et les contacts s'intensifient. Les notions modernes d'ambassadeur et de consul (proxène) apparaissent, et avec elles, une ébauche de droit international. Les premiers grands périples, les concours sportifs, les pèlerinages aux sanctuaires et les conflits sont autant de prétextes au contact et à la découverte de « l'Autre » et de son extrême culturel, le Barbare, avec son parfum d'exotisme. À l'époque hellénistique, les villes grossissent, les peuples se mêlent dans les rues des grandes capitales culturelles et commerciales. Les étrangers se retrouvent dans la noblesse des grandes cours, dans des clubs, des associations, des sociétés à succursales multiples et une législation est mise en place. On limite l'immigration, on évite la xénophobie et le racisme, on différencie l'étranger résidant (le métèque) du voyageur sans domicile fixe.
L'expérience crée la loi ; et dans sa volonté de devenir le « citoyen du monde », le Grec tente de résoudre tout problème de relation entre les hommes. L'ouvrage met au clair les différentes notions en jeu, tout en proposant une plongée dans la vie quotidienne.
Sommaire
- Première partie : d'Homère à Eschyle, les traditions d'hospitalité de la cité archaïque
- Deuxième partie : le citoyen et l'étranger. Marginalisation et rapports contractuels dans la cité classique
- Troisième partie : le cosmopolitisme de la cité hellénistique
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