Cela fait cinq ans que Marianne, l'héroïne de Quand je pense à
la Résistance, sait qu'elle veut devenir juge pour enfants. Elle vient
d'entrer en faculté de droit, où elle n'a pas encore réussi
à se faire d'amis, parce qu'elle travaille sans cesse et de toute façon
n'ose parler à personne. Lorsqu'elle rentre chez ses parents pour les
vacances de Noël, elle trouve dans sa chambre un article de journal que
son père a découpé. Il y est question d'un jeune juge,
Jacques Bidalou, qui est sur le point d'être dessaisi d'une affaire dans
laquelle il lutte pour que des travailleurs immigrés expulsés
en plein hiver puissent réintégrer leurs logements. Marianne s'émeut,
s'enthousiasme et écrit au juge. Contrairement à ce qu'elle pense,
elle est la seule à lui avoir témoigné son admiration et
proposé son aide et, à son grand étonnement, il lui répond
et lui donne même rendez-vous à Paris. C'est le début d'une
aventure qui n'a guère de points communs avec le droit tel que Marianne
l'apprend dans les salles de cours, et qui va affermir sa vocation en lui donnant
toutefois un aspect inattendu.
Sophie Chérer habite en Lorraine où elle est née
en 1961. C'est là, entourée d'arbres centenaires, qu'elle écrit
des romans, des articles, des nouvelles, élève sa fille et cultive
son jardin. Car après avoir voulu être juge, elle est devenue...
journaliste et écrivain. Pourtant la question de l'injustice reste au
coeur de ses préoccupations, que ce soit dans "Ambassadeur de Sparte
à Byzance", "L'huile d'olive ne meurt jamais" ou "A
ceux qui nous ont offensés" (Editions de l'Olivier). |