Ce recueil d'essais, dont la lecture n'exige même pas la connaissance de l'alphabet grec, tout en se voulant utile aux hellénistes s'adresse d'abord à ceux que passionne l'un des plus sublimes patrimoines culturels de l'humanité. La première partie du volume propose d'une part, une nouvelle théorie de la créativité artistique, basée sur l'ethnopsychanalyse ; de l'autre, elle révèle, à la lumière de la poétique d'Aristoteles, de profondes correspondances entre la structure du psychisme et celle de la tragédie. Dans les chapitres consacrés à divers problèmes concrets, l'auteur ne se limite pas à mettre en relief la "grécité" d'une oeuvre de Sophokles ou de Pindaros. Il tient également compte de la nécissité "complémentaire" d'expliquer ce que ces oeuvres ont d'universellement humain et intemporel. C'est, en effet, une constatation essentielle que ce qui est universel doit utiliser précisément le temporel et le continget pour s'exprimer complètement. Ainsi, l'ambiguïté de certains termes du vocabulaire grec, la connaissance de la technique des alliages des métaux, d'observation du processus onirique et même des maladies psychosomatiques permirent aux tragédiens grecs de donner à travers les moyens culturels dont ils disposaient une image de l'homme valable pour tous les temps et tous les pays. |