Makavettas d'Apostolos K. Doxiadis
traduit du grec par Jean-Louis Boutefeu
La Grèce est sous le joug du pouvoir de l'armée, divisée
en présidentialistes et antiprésidentialistes, eux-mêmes
divisés en factions, chacun étant capable de changer de camp à
la moindre occasion. Après un putsch manqué contre le Président,
chef stupide de cette dictature militaire, celui-ci donne carte blanche à
l'officier Makavettas pour réduire à l'impuissance le dernier
militaire rebelle, réfugié à Kardits avec la 7e brigade
blindée. Makavettas a été choisi car il est le seul à
allier à toutes les vertus militaires une remarquable humilité.
Son affaire rondement menée, Makavettas est promu colonel, puis commandant.
Mais avec la complicité de la starlette Zéza Bizou, on va convaincre
Makavettas de la nécessité d'un soulèvement contre le Président.
Le "brave" Makavettas, vite gagné par une formidable ambition
et par le soupçon que les Zélotes le manipulent, mène sa
propre insurrection.
Une farce d'une irrésistible drôlerie, qui relate pourtant les
dessous de la dictature des colonels, l'épisode le plus tragique de l'histoire
de la Grèce moderne.
Editions Gallimard, col. Du monde entier, Paris, 1999, 192 pages, 14 x 20,5. |