Traduit par J.-F. Balaudé
Par sa liberté de pensée et de ton, Épicure (341-270 av. J.-C.) a scandalisé de son vivant, et pour des siècles. Ses adversaires dénonçaient son ignorance et sa grossièreté, quand il s’agissait pour lui de rompre avec un mode de savoir cumulatif et d’exercer un regard critique sur toutes les traditions culturelles. La simplicité de sa philosophie, soutenue par une démarche des plus rigoureuses, vise à donner à chacun la possibilité de réaliser le bonheur. C’est cette leçon de sérénité, gagnée sur les souffrances du corps et les troubles de l’âme, que la lecture d’Épicure nous invite aujourd’hui encore à méditer. Les trois lettres intégrales et les deux recueils de sentences, qui subsistent de son œuvre et sont ici réunis dans une traduction nouvelle, donnent une idée précise et complète de sa démarche philosophique. |