Ethel est belle. Elle est fragile. Elle rougit quand on la regarde. Ethel aime l'amour. Elle veut être aimée mais se croit incapable d'aimer elle-même. Femme-objet, femme-enfant - du moins est-ce le rôle qu'elle se donne - elle cherche l'homme qui la dominera, la domptera, lui donnera sa force - du moins est-ce le mirage qu'elle se force à poursuivre. L'homme fort, elle croit le trouver en Teddy, jeune officier de la marine américaine, costaud, séduisant, souriant - et elle l'épouse. Séduite par Teddy, Ethel l'est au moins autant par la famille de Teddy et surtout par son père, Costa, le vieux Grec, le patriarche, férocement fidèle aux manières et aux codes d'autrefois. Peu à peu, c'est Costa qui va fasciner la petite Américaine gâtée, c'est à Costa qu'elle va vouloir plaire, c'est pour Costa qu'elle va accomplir le plus insensé des actes d'amours. Envoûté à son tour, Costa va regarder Ethel se transformer, mûrir, prendre conscience d'elle-même, rechercher son indépendance et sa liberté. Il ne le supportera pas. Et entre les deux adversaires va se jouer un drame d'amour, de haine, de folie et de mort. |