[ Maria Callas : J'ai vécu d'art, j'ai vécu d'amour ]
Au matin du 16 septembre 1977 mourait à cinquante-quatre ans Maria Kalogeropoulos. La Callas, elle, chante toujours. "Vissi d'arte, vissi d'amore (J'ai vécu d'art, j'ai vécu d'amour)", clame-t-elle sous les traits de Floria Tosca. De Traviata à Norma, de Lucia à Médée, la jeune Grecque de New York au physique ingrat a trouvé des visages d'opéra à ses chimères. Libérée de ses complexes, des fers d'une mère aux exigences folles, elle est devenue la plus grande cantatrice du siècle. Sous la baguette de prestigieux chefs d'orchestre, dirigée sur scène par Visconti et Zeffirelli, à l'écran par Pasolini, toujours elle exalte, enflamme, sublime. A en perdre sa voix... La presse se déchaîne lorsqu'elle déclare forfait à l'opéra de Rome ou qu'elle s'éprend de l'autre Grec le plus célèbre du monde, Onassis. En vain elle s'éreinte à crier la vérité ; trop tôt elle entonne son chant du cygne... "Une plume très sûre et sans amphigouri..." "C'est parce qu'il sait résister à la tentation de l'analyse réductrice que David Lelait parvient à jeter quelque lumière sur un destin..." |