Déesse de l'amour et de la fécondité, Aphrodite symbolisait, dans la mythologie grecque, la femme dans toute sa complexité, à la fois maternelle et séductrice. Mais le christianisme en a vite fait le symbole du "pouvoir maléfique féminin" et la psychologie moderne lui a préféré le dieu Eros - représenté par la figure d'un enfant espiègle et volage - pour parler de la sexualité humaine. Une même tradition millénaire a imposé l'idée de séparer l'amour et la procréation du désir et de la jouissance. Faire l'amour, c'était donner congé à l'âme, le temps de satisfaire les "bas instincts". Par réaction, l'époque contemporaine a réduit l'amour sexuel à une fonction hygiénique ou à un jeu de société. Dans un cas comme dans l'autre, on aboutit à une impasse. En redécouvrant toute la richesse du mythe d'Aphrodite, Ginette Paris nous propose ni plus ni moins qu'un nouvel art de vivre et d'aimer. |