[ traduit par J. Bouchard ]
De Jules Renard à Roland Barthes, de Pindare à Plutarque, de don Juan à Neru Wolfe, Giuseppe Puntiggia porte sur les oeuvres et les figures littéraires le regard acéré du critique et du romancier rompu au commerce des écrivains posthumes et des hommes de lettres inexistants. Rien n'échappe à sa curiosité ; pas plus la passion dévorante du joueur d'échecs que les abîmes de la bêtise, ni la duperie des titres trop évocateurs, ni l'inéluctable dévaluation de la parole, monnaie galvaudée s'il en fut. Recueil d'essais publiés pour la première fois en Italie en 1984, Le Jardin des Hespérides représente une étape de la réflexion sur la littérature que l'auteur mène sans discontinuer, parallèlement à son oeuvre de romancier. Enfin, un vrai, un grand livre, dont on sort meilleur, un peu plus en accord - et en résonance : il dilate l'intelligence, la réflexion, en même temps qu'il aiguise la sensibilité, affine le jugement et le goût et plonge en profondeur. |