trad. du latin par Annette Flobert, préface de Claude Mossé. Annotations de la traductrice
En 334 avant J.-C., Alexandre débarque en Troade ; en un peu plus de dix ans, il libère les cités d'Asie Mineure et s'aventure en Égypte, venge les Grecs de l'invasion perse en battant l'armée de Darius et en pillant ses trésors, franchit les montagnes de l'Hindou-Kouch, parcourt les steppes de l'Asie centrale, traverse des fleuves « immenses comme la mer » et des déserts arides. Arrêté dans son irrésistible élan au bord de l'Hyphase, sous-affluent de l'Indus, par ses troupes qui refusent d'aller plus loin, il descend le fleuve au milieu de populations hostiles, avant d'atteindre l'Océan, but ultime de l'expédition d'Orient. Il reprend alors la route de Babylone, songeant à compléter son périple par la Libye et la Numidie jusqu'aux Colonnes d'Hercule quand il meurt de la malaria ; il n'avait pas encore trente-trois ans. Quinte-Curce est le premier à donner en latin le récit de cette formidable aventure, utilisant des témoignages dont certains sont contemporains des faits.
On trouve ici, dans une traduction entièrement nouvelle, la première version de l'histoire (Ier siècle après J.-C.), de la légende et du mythe d'Alexandre, qui n'ont pas fini de faire rêver, pour le meilleur et pour le pire, les plus humbles des touristes et les plus audacieux des conquérants. |