Un vase anthropomorphe du Ve millénaire en ouverture; la Femme Vase de Picasso en point d'orgue. Des « Vénus » paléolithiques aux nus splendides de Renoir, Manet, Bonnard, Modigliani, les mouvements du livre font apparaître la longue théorie des déesses primordiales, Ishtar ou Isis, Hathor et Sekhmet dont Artémis-Hécate et l'Aphrodite anadyomène sont les cousines. L'art grec infléchit la raideur des Korès et dévoile l'Aphrodite de Cnide. Hermaphrodites et Amazones, Victoires Érinyes, Gorgones trouvent leurs équivalents ambigus dès le Moyen Âge : saintes et martyres, sorcières et fées, Judiths, Salomés, duègnes, matrones, Madeleines et Madones... Dès lors se déroule la voie royale de la beauté pure et le corps de la femme lui-même devient mythe.
La suite des grands nus, de Giorgione à Manet, ou les chairs robustes de Caravage, Rubens, Franz Hals, expriment les variations d'un même thème sensuel. |