Un été en Grèce de nos jours. Deux lieux : Athènes, un village en bord de mer. Cinq personnages principaux : une femme gravement malade à l'hôpital ; son frère, un jeune oisif ; un infirmier mal dans sa peau ; une très jeune fille révoltée ; un oiseau qui parle. L'action les rapproche peu à peu, passant de l'un à l'autre en zigzag, toute en détours imprévus, changements de rythme et contre-pieds. Les personnages se font ou se défont tour à tour au fil de cette narration complexe, fuyante, mais en même temps claire et lisible, qui offre un portrait finement observé de la société contemporaine grecque à travers un récit en apparence extravagant. Car l'ange du bizarre et le démon de l'absurde hantent ces pages inquiétantes, cette histoire éclatée comme les morceaux d'un puzzle, pleine d'une violence contenue, sournoise, qui parfois déflagre en brefs éclats. Mais l'humour est très présent lui aussi, dans toutes les nuances, du plus subtil au grotesque le plus trash, accompagné souvent par une tendresse discrète, douce-amère. Zigzags dans les orangers a obtenu le prix du roman de la revue Diavazo en 2000. |