[ Die Pflanze ]
Un jeune étudiant a enfin sa chambre. Elle est étroite, souvent
asphyxiante, mais comme vierge, immaculée ; le souvenir de personne n'encombre
ses recoins. Il va y élever une plante dérobée à
une jeune fille dont il n'a pas vu le visage parce que la plante le dissimulait,
collée à lui comme une image à son double. Et la plante
va tout envahir : la chambre, l'appartement, tout l'immeuble, éveiller
la jalousie de la mère, se nourrir de la chair de l'étudiant.
Mais, en même temps, elle comble chaque jour sa vie et ses rêves,
il finit par s'identifier à cette plénitude végétale
et se débarrasser, peu à peu, du sentiment de culpabilité
qui le torturait comme un personnage de Kafka. A travers ce court récit,
Vassilikos entraîne le lecteur dans une Grèce moderne, mais rendue
aux prodiges de naguère. |