Nicolas Gogol et Fedor Dostoïevski ont admiré les qualités littéraires et la force de la foi qui se dégagent de cet ouvrage. A l'instar des Récits d'un pèlerin russe, les Lettres du mont Athos font partie des trésors de la littérature orthodoxe. A mi-chemin entre le récit de voyage et le roman épistolaire, composées au début du XIXe siècle par un moine pèlerin désireux de garder l'anonymat, elles relatent ses voyages, à pied, de monastère en monastère, d'ermitage en ermitage, au cœur de la Sainte Montagne, mystérieuse et austère. La péninsule grecque, qui demeure un endroit secret, l'était bien davantage à l'époque. A peine libérée d'un implacable joug ottoman, elle s'ouvrait alors timidement au monde chrétien . L'auteur y découvre une terra incognita appauvrie par des siècles de domination musulmane mais éclatante de grâce. Les lettres qu'il adresse à ses amis restés en Russie regorgent de cette découverte d'une chrétienté sublime dans son écrin de dénuement. Les souvenirs, les réflexions, les observations, les prières, les descriptions, les rencontres s'entremêlent pour composer, au fil des pages, un texte unique et attachant. Œuvre d'une grande authenticité, les Lettres du mont Athos sont une invitation au voyage, au pays de la foi. |