[ de Charbonneaux, Jean Martin, Roland Villard ]
À la mort d'Alexandre, l'équilibre de la Grèce classique déjà fortement secoué tout au long du IVe, se brise et laisse s'échapper des forces souvent indisciplinées, mais dotées d'une vigoureuse puissance créatrice qui vont se répandre jusqu'aux limites du monde connu.
Au contact des peuples et de modes de pensée variés, inspiré par des idées et des croyances rajeunies ou renouvelées, animé par des courants philosophiques ou littéraires enrichis, l'art hellénistique emploie, mais en les transformant profondément, les formules acquises précédemment pour réaliser des expressions plus individualisées, parfois rares et pathétiques, en vue d'une création où les contrastes de formes et de lumières, les oppositions et les heurts des rythmes et des mouvements bouleversent les règles et l'équilibre que l'art classique avait imposée à l'originalité créatrice de la période archaïque.
Préface de Roland Martin. Edition mise à jour par Jean Marcadé, Roland Martin, René Ginouvès et François Villard en 1987. |