[ Λωξάνδρα - Γαλλική μετάφραση από τα Ελληνικά της Blanche Molfessis ]
"Quand Loxandra chuchote, ?a r?sonne comme les cloches de Sainte-Sophie. C'est qu'elle a une voix ? r?veiller les morts, la malheureuse. Elle n'a jamais su la ma?triser. Et s'il n'y avait que sa voix..."
Haute en couleur, gourmande, g?n?reuse, truculente, emport?e et tendre ? la fois, Loxandra la Grecque est une v?ritable figure de Constantinople. Dans le monde color? de la ville du XIXe si?cle, elle ?l?ve ses enfants, veille sur son mari Dimitros, vit en bonne intelligence avec les petits vendeurs ? la cri?e - turcs, mais si diff?rents du sultan maudit qui lui a vol? son chat - et entretient avec la petite vierge de Baloukli un ?troit commerce. Les mariages, les deuils, les d?parts en mer, les festins de retrouvailles aux mille saveurs, les d?m?nagements rythment sa vie bien plus que les ?v?nements politiques.
Chronique d'une famille et chronique d'une ville, le livre de Maria Iordanidou - qui raconte ici la vie de sa propre grand-m?re - est une formidable invitation ? voyager dans ce temps d'enthousiasme et de gaiet? dont la guerre - celle de quatorze, ann?e de la mort de Loxandra -marque la fin d?finitive.
N?e en 1887 ? Istanbul, la Constantinople des Grecs, Maria Iordanidou y passe la majeure partie de sa jeunesse. Ce n'est qu'? l'?ge de soixante-trois ans qu'elle se met ? ?crire et ? devenir cette conteuse avertie "qui ne veut pas emporter dans la tombe ces quelques choses qu' [elle] a connues ". La verve l'all?gresse et la justesse de ce r?cit populaire lui valurent en Gr?ce un succ?s hors du commun. |