Le Dic?lon – figure qui hante le narrateur et l’engage ? raconter son histoire – est ce personnage ? deux corps du th??tre populaire grec, ce h?ros de carnaval qui porte en permanence sur son dos le corps mort de son fr?re.
Le conflit intime du m?me et de l’autre va jeter Haris, le fr?re, dans un d?senchantement qui touche aussi bien la terre d’origine – une Gr?ce mythique – que la terre d’accueil – une Europe id?alis?e –, et aboutit ? l’?chec amoureux puis au suicide dans la solitude de l’exil.
Mais le mort que l’on porte en soi, au point que les deux corps n’en forment qu’un, se r?v?le, au fil du r?cit, comme le signe de la fraternit? f?condante de la vie et de la mort, capable d’engendrer du sens, une parole et une existence renouvel?es.
« C’est toujours ainsi que les choses se passent?: toutes nos id?es ne sont-elles pas toujours dues ? des morts, que nous devons ramener ? la vie et pousser plus avant?? Et si nous ?tions tous d’une certaine mani?re Dic?lon?? »
Yannis Kiourtsakis, essayiste, romancier et traducteur, n? ? Ath?nes en 1941, a fait des ?tudes de droit ? Paris o? il a v?cu une dizaine d’ann?es. Le Dic?lon, paru en 1995 a obtenu le Prix du meilleur roman. La revue L’Atelier du roman lui consacre le num?ro de f?vrier 2011. |