Une synthèse de l'histoire de la Grèce, qui accentue les grandes ruptures dont les documents archéologiques fournissent la preuve.
2200 avant J.-C. : "dévastatrice arrivée des Grecs". Mais six siècles plus tard, rayonne l'opulente luxuriante de Mycènes. C'est la Grèce des palais, de la Crète à Tyrinthe et à Pylos, dont les poèmes homériques reflèteront le monde guerrier. Quatre cents ans après, la destruction violente de Troie marque l'effondrement de la civilisation mycénienne et la fin de l'âge de bronze. Les communautés survivantes inaugurent un nouveau type de société. Les "chefferies des siècles obscurs" remplacent les royautés, pendant que se développe une crise sociale radicale, forçant les législateurs de l'époque archaïque à poser en toute liberté les fondements de la polis. En accentuant ces grandes ruptures, dont les documents archéologiques fournissent la preuve mais non le sens, Moses Finley fait oeuvre de synthèse sans jamais céder aux schémas abstraits de la continuité. S'il existe une différence entre l'histoire et l'archéologie, ce livre est au sens le plus fort une histoire de la Grèce.
Moses Finley (1912-1986), professeur à l'université Rutgers aux Etats-Unis, il en fut exclu à l'époque du maccarthysme. Installé en Grande Bretagne en 1954, professeur émérite d'histoire ancienne à l'université de Cambrtidge, il a publié de nombreuses études sur l'histoire économique et sociale de la Grèce ancienne, et plusieurs ouvrages, dont Les Anciens Grecs. |