Grèce continentale, îles de la mer Egée, cités côtières d'Asie mineure Longtemps dominée par les auteurs anglo-saxons, parfois trop marquée par des considérations idéologiques contemporaines, l’étude de l’économie et de la société en Grèce ancienne est actuellement en plein renouveau.
Alors que les travaux fondateurs de M. I. Finley insistaient sur la toute-puissance du politique et accordaient un rôle limité à l’économie, le renouvellement historiographique met aujourd’hui en évidence l’existence, dès le Ve siècle av. J.-C., d’une économie marchande de type non capitaliste. Les historiens s’attachent à en décortiquer les spécificités en faisant appel à une documentation écrite et matérielle très élargie.
Dans une société où l’oikonomia désignait la gestion de la famille et de ses biens, mais aussi, dès le IVe siècle, celle des finances de la cité-État, il ne saurait exister un secteur économique indépendant du domaine politique et de la société.
Michèle Brunet, agrégée, ancienne élève de l’École normale supérieure, ancienne directrice des études de l’École française d’Athènes, est professeur de littérature et épigraphie grecques à l’université Louis-Lumière (Lyon-2).
Sophie Collin Bouffier, agrégée, ancienne élève de l’École normale supérieure, ancien membre de l’École française de Rome, est professeur d’histoire ancienne à l’université Louis-Lumière (Lyon-2). |