Un héros digne d'Alexandre Dumas ou de Victor Hugo et des faits authentiques telle est la recette du roman historique à la manière de Necati Cumali. L'" Homme malade de l'Europe " est à l'agonie, les pays balkaniques secouent le joug turc, vieux de cinq siècles. La Grèce s'empare du sud de la Macédoine, la Yougoslavie fait main basse sur le nord, et l'Albanie, créée en 1913, occupe l'ouest de la région. Les trois frontières qui séparent ces pays se joignent au milieu des terres de Zülfikâr, héritier d'une longue lignée de grands propriétaires terriens. Dans la douleur et dans le sang, un monde nouveau voit le jour. Le dernier seigneur des Balkans sera de tous les combats. Traducteur d'Apollinaire en turc, l'auteur a en outre choisi de faire de la France l'un des fils rouges de son récit, tour à tour objet d'amour, quand elle s'exprime avec les accents révolutionnaires du grand Jaurès, ou de détestation, quand elle revêt l'uniforme de gendarmes tortionnaires. |