Artiste nomade, Titouan Lamazou a rapporté de l'archipel des Cyclades un magnifique «carnet de voyage».
«On a du mal à imaginer que ces petits bouts de cailloux qui saupoudrent la mer Egée, ces minuscules agglomérations, recroquevillées chacune sur son rocher, ont vu défiler dans leurs ruelles l'histoire entière de l'humanité occidentale. Depuis la période néolithique, elles n'ont loupé aucun épisode. Elles ont vu passer les Hellènes, les Romains et autres Byzantins ; elles ont accueilli comptoirs vénitiens aussi bien que supporté le joug ottoman; elles ont bouté l'Anglais hors de leurs digues et payé leur tribut à la barbarie nazies sans apparemment consentir la moindre ride.»
Depuis la nuit des temps, des mannes et des maux tombés du ciel ou surgis de l'enfer ne cessent d'accoster ou d'envahir ces petits bouts de cailloux qui saupoudrent la mer Égée. On a du mal à imaginer que ces minuscules agglomérations, recroquevillées chacune sur son rocher, ont vu défiler dans leurs ruelles l'histoire entière de l'humanité occidentale...
L'automne entoure les îles de son plus bel écrin de lumière. L'œil est ici et avant tout attiré par les majestés de la nature et capté par une architecture cycladique exactement conforme à l'idée préconçue. |