Traduit de l'américain par Georges Belmont
"La Grèce a bénéficié des faveurs spéciales des dieux. Les Grecs ont survécu à tout, aux pires des régimes, aux infamies les plus cruelles. Rien ne peut souiller la mer grecque, le ciel grec. Et la lumière - cette lumière surnaturelle propre au monde méditerranéen - l'emportera toujours sur tout. Etre grec, c'est être homme, dans toute la force et toute la plénitude du terme. Pour moi la Grèce n'est plus un endroit, un pays : elle est un état d'esprit." Ainsi ne cesse de s'enthousiasmer Henry Miller dans ce livre, récit de son voyage épique en Hellade, en compagnie de son ami et complice Lawrence Durrell, à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Avec un lyrisme et une fougue homériques, l'éternel rebelle, non content de nous faire partager, grâce à la magie de son verbe, la seule passion à laquelle il demeura toujours fidèle, en profite pour commettre un autre chef-d'oeuvre.
Henry Miller, né en 1891 à New York, est mort en 1980. C'est en France où il s'était fixé dès 1930 qu'il fit ses grandes rencontres : Anaïs Nin, Cendrars, Queneau, Durrell. |