En partant de la planète terre, Gaïa ou Gê, le poète
trouve l'Europe, mais si l'épicentre de son intérêt est
le vieux continent, l'hypocentre, le foyer réel de son inspiration, est
l'homme et ce qui le préoccupe. Comme Lucrèce dans son poème
"De Rerum Natura", A. Mitzalis chante avec les atomes, les molécules,
les neurones, l'aventure humaine, tantôt épique, tantôt lyrique,
blasphémateur ou contemplatif en renouant avec la tradition guerrière
grecque fondée par Rhigas Feraios, A. Koraïs, N. Kazantzakis, O.
Elytis et bien d'autres sous l'influence des Lumières européennes.
Poésie moderniste, "La muraille d'Europe" aspire à une
nouvelle Europe des Lumières qui se profile dans le lointain et comme
l'écrit le poète Dominique Grandmont, traducteur, entre autres,
des poètes grecs dont Yannis Ritsos et Constantin Cavafis, dans une lettre
à l'auteur "cette poésie est de facture plus qu'honorable,
savante et toute imprégnée du souci conscient du devenir historique". |