A travers la lecture des grands écrivains grecs, Jacqueline de Romilly tente de nous faire mieux comprendre cette théorie de la grandeur de l'homme qui apparaît, pour la première fois peut-être, au Ve siècle avant Jésus-Christ à Athènes. Pour la première fois, les dieux n'ont plus des têtes d'oiseaux ou d'animaux, ne sont plus des faucons, des béliers, des chiens ou des vaches, ni des êtres impossibles aux attributs terrifiants, comme en Asie, ni des divinités aux mille bras, comme en Inde. Pour la première fois, ce sont tout simplement des humains. Mais cet essai ne conduit pas à un optimisme naïf. Les Grecs ne croient pas que tout va bien pour l'homme. La tragédie et l'histoire nous montrent au contraire qu'ils sont parfaitement conscients des défaites, des malheurs, des souffrances auxquelles l'humanité est exposée. |