[ Constitution des Lacédémoniens, Hiéron, Agésilas
suivi de Pseudo-Xénophon, Constitution des Athéniens
Traduit et annoté par Michel Casevitz, préfacé par Vincent Azoulay ]
Si la démocratie athénienne est aujourd’hui notre référence, le modèle spartiate en a fasciné plus d’un, à commencer par Xénophon : bien qu’athénien, le disciple de Socrate fut un proche des Lacédémoniens, au point de vivre dans un domaine à lui concédé par ceux-ci. Il est vrai qu’après la guerre du Péloponnèse, la démocratie pouvait sembler moribonde, tandis que Sparte l’oligarque triomphait. Xénophon dresse le portrait d’une cité idéale, telle que son législateur, Lycurgue (et Xénophon ?) l’avait rêvée, juste, honnête et fière.
L’ouvrage rassemble trois textes politiques de Xénophon qui n’existent pas dans la Collection des Universités de France, la Constitution des Lacédémoniens, Agésilas, qui fait l’éloge du roi spartiate et Hiéron, traitant de la tyrannie. Le livre est encore complété par la Constitution des Athéniens, pamphlet attribué par la tradition à Xénophon, mais qui n’est cependant pas de lui, bien qu’il émane d’un anti-démocrate qui, à part les outrances, pourrait être un de ses proches… La traduction vise à être fidèle, moderne et élégante. L’appareil de notes est réduit aux éclaircissements nécessaires, sans vaine érudition.
Professeur émérite à Paris X (Nanterre), Michel Casevitz dirige la collection Roue à livres. Il a notamment édité aux Belles Lettres, Pausanias. Description de la Grèce. La Messénie (2005). Vincent Azoulay, ancien élève de l'ENS et agrégé d'histoire enseigne l'histoire grecque à l'Université Paris-Est/Marne-la-Vallée. |