Le soleil de la mort de Pandelis Prevelakis
Traduit du grec et postfacé par Jacques Lacarrière.
"Seul un enfant privé de ses parents pouvait incarner ce mal du
siècle - l'expérience de la désagrégation des mythes
et des idées reçues - et seule une paysanne intacte en sa substance
comme tante Roussaki pouvait y porter remède", écrivait Prevelakis
à Jacques Lacarrière.
"Roussaki incarne l'humanisme populaire méditerranéen qui
résorbe dans sa sagesse et abolit par ses pratiques millénaires
l'obscurité de notre temps."
"Toutes les expériences de mon enfance en Crète vinrent se
cristalliser autour de cette intuition initiale. L'événement mythique
reliant cette mère à cet orphelin est la vendetta, menace meurtrière
conçue par les hommes mais qui représente évidemment la
destinée commune à tous les êtres".
Car c'est la Mort qui est, avec la Mère, le sujet essentiel de ce livre
et qui occupe tous les instants, toutes les pensées, non seulement de
l'enfant mais du village entier. C'est dans sa lumière que la nature,
l'amour, la sexualité, la tendresse retrouvent leur vérité
avec les dimensions premières de l'homme.
Pandelis Prevelakis : Né en Crète (1909-1986) où
s’écoule toute sa jeunesse, Pandelis Prevelakis est l’un des
romanciers les plus pécores de la ‘’génération
de 1930’’. Inspirés par Kazantzakis, ses romans ont moins pour
but de cerner l’âme de l’individu que celle de tout un peuple,
les Crétois. |