La Grèce d'Aris Fakinos, c'est l'anti-guide. Sans ignorer les antiquités, il privilégie ce qu'il y a autour : la campagne, un quartier populaire. Sans négliger les ruines, il valorise les hommes, la vie quotidienne : la place, le café, l'usage très singulier des chaises en Grèce, la cour des maisons, le cinéma en plein air. Ses itinéraires ne présentent pas la nomenclature des édifices, mais leur cadre, leur atmosphère. Il oublie Corfou ou l'Ancienne Corinthe mais dévoile d'autres lieux injustement dédaignés faute de site archéologique. Il nous signale ce que nous aurions délaissé et nous invite à regarder autrement ce que nous avons sous les yeux. Quelques lignes, parfois, lui suffisent pour brosser le tableau d'une île, mais il dira précisément comment s'y rendre, donnera le mode d'emploi du bus et du bateau, et le secret de leurs horaires prétendument fantaisistes. Aris Fakinos nous tend généreusement les clés de son pays, livre les mille petits riens qui font toute la différence entre un tourisme classique, balisé par les vestiges des temples, et la promenade d'un voyageur curieux de tout. |